Et bien voilà. Après quelques jours (une bonne dizaine) d'errance dans une forêt voisine, à survivre comme il le pouvait, c'est à dire avec les moyens du bord, il décida enfin à entrer dans la bâtisse qui l'intriguait tant. Elle était immense en fait. On ne savait pas vraiment à quoi elle servait à première vue, mais il devait y avoir du monde, vu le bruit que l'on pouvait y entendre. Le bâtiment semblait très vieux, près de s'écrouler au moindre choc. C'était une des raisons qui faisait que L ne voulait pas y entrer. Qui voudrait s'aventurer dans une ruine? Une ruine peuplé en plus. Mais il ne pouvait pas non plus rester à la lisière de la forêt. Équipé d'une unique dague, il ne survivrait pas longtemps.

La deuxième raison, c'était le monde. Ayant perdu tout trace de mémoire, mais aussi de parole, se trouver ainsi devant tant de monde était tout à fait intimident. Il n'était pas très friand des humains et des humanoïde, mais il ne supportait pas non plus la solitude. Il voulait trouver quelqu'un rien que pour lui. Quelqu'un qui lui apprendrait à vivre. Quelqu'un qui l'aimerait pour lui aussi. Mais était-ce possible que ça ne soit qu'une seule et unique personne? Sans doute pas malheureusement. Il aurait préféré que ça n'en soit qu'une seul, n'aimant pas la foule.

Enfin, lorsqu'il se décida à passer la grande porte intimidante, lorsqu'il se retrouva sous les regards inquisiteurs des personnes que l'on pouvait y trouver, il décida de fuir. Trop de monde tue le monde. Il couru comme il pu jusqu'à en perdre haleine. Il sautait les marches d'escalier, courait sur les murs es différents couloirs jusqu'à trouver une porte. Il l'ouvrit non sans hésitation et se retrouva sur le toit de l'école.

Il resta bouche béé devant le spectacle qui s'offrait à lui. Le soleil commençait à se coucher et le ciel se teintait d'une jolie couleur rosé. Couleur? Rosé? Mais?! Il n'aimait pas ça lui. Il secoua frénétiquement la tête et s'écroula par terre. Se tenant le crâne comme pour chasser cette vue de ses souvenirs. Mais c'était impossible. Comme si une fois que les souvenirs avaient été effacé, ils ne pouvaient pas l'être à nouveau. Dommage, ça aurait été bien pratique. Il s'arrêta donc et s'allongea par terre, attendant que le temps passe, regardant les couleurs vive du ciel s'assombrir.