Ca fait quoi, de mourir ? [PV Sayuri Akatsuki] (suite de la salle de permanence )

Sanji Ichi = Merrykcle’ slaves

Les triplés venaient tout juste de se faire royalement jetés. Leurs cartes toujours dans les mains, ils fixaient depuis quelques secondes la porte entrouverte de la salle. Oui, ils s'étaient tous fait rembarrer : lorsque l'on en insultait un, on les insultait tous car plus ressemblant qu'eux, ça n'existait point. Ayant complètement oublié leur fausse dispute d'imbécile jaloux, ils se retournèrent et se regardèrent, une expression d'incompréhension sur le visage. Pourquoi s'était-elle énervée à ce point ? Après tout, elle était beaucoup plus méchante et mentait beaucoup plus souvent qu'eux. Ce n'était qu'un jeu de cartes truqué, il ne fallait pas en faire tout un plat.
Tout à coup, Minoru rompit le silence, l'air encore plus déboussolé que les deux autres.

« Ça veut dire quoi « abruti congénital » ? »

Masaru et Mamoru soupirèrent.
* *
*
Minoru passa le bout de son nez dans la pièce, faisant de son mieux pour ne pas que Sayuri ne puisse voir le haut de son corps traverser le mur. D'accord, il était juste derrière elle, mais on ne savait jamais. Les lumières étaient toutes éteintes mais, grâce au soleil qui était encore et toujours présent, l'on pouvait voir à peu près tous les objets de la pièce.
Remarquant que les yeux de la jeune fille allongée confortablement sur le lit étaient clos, Minoru traversa entièrement le mur et se retrouva presque au milieu de la chambre. Le portable rouge sang du vampire, qui avait du morfler plus d'une fois, des rayures grises l'ayant très bien marqué, était toujours dans la main entrouverte de ce dernier, fermé mais sans doute encore allumé.
Sans s'en soucier plus que ça, le fantôme naïf alla jusqu'à la porte et, tournant la clé, se demanda si cela servait réellement à quelque chose de la fermer. Les vampires n'étaient-ils pas surhumains ? Ne pouvaient-ils pas défoncer une porte juste avec le petit doigt. Minoru n'en savait rien : il n'avait jamais été vampire.
Alors qu'il reporta de nouveau son attention sur le possesseur de la pièce ainsi qu'au portable sanglant de ce dernier, ses frères apparurent à sa gauche et se positionnèrent à côté de lui.
Masaru, les yeux écarquillés, s'exclama, la voix surprise, aigüe mais néanmoins basse comme un murmure.

« Elle dort ?! A c'tte heure là ?! »
« Pourquoi, il est quelle heure ? »
« L'heure de l'appel du ventre, je crois... »
« Elle a déjà mangé, peut-être ! Il y a quoi à la cantine ? »

Nouveau soupire. Les vampires ne mangeaient pas la même chose que les humains. Du moins, c'était ce que presque tous les livres du monde et de l'école disait. Tiens !- pourquoi ne pas demander à un vrai vampire ?
Non, pas maintenant ! Mamoru venait de remarquer quelque chose d'intéressant. Prenant doucement le portable de la petite main toute douce, toute mignonne et toute rose de la petite menteuse, l'aîné fit coulisser le clavier et alla dans la boîte de réception de l'appareil électronique. Sentant ses deux frères collés derrière lui, il ouvrit le dernier message, écrit par « Maman » .
Les triplés se retournèrent vers la jeune fille et soupirèrent en même temps en voyant le sourire rayonnant sur son visage. C'est ça, profite de la vie et soies heureuse tant que tu le peux. Car après, tout sera nul, chiant et ennuyeux.
Une hache, une matraque, une lampe et autres objets tranchants, coupant et mortels apparurent aux côtés des triplés tandis que le sourire sadique de ces derniers s'étirait lentement.
On meurt bien un jour, n'est-ce pas ?

Elève du lyçée

Je me sentais tellement mieux après avoir lu le message de me mère que je m'endormis aussitôt d'un sommeil sans rêve. Ma juste colère contres ces imbéciles de triplés s'étaient totalement évanouie, balayée par le bonheur et soulagement que je ressentais maintenant. Mon père était en bonne voie de rétablissement, je ne devais donc plus m'inquiéter pour lui, toute l'angoisse qui m'avait impitoyablement étreinte ces dernières semaines n'avait plus lieu d'être désormais. Tout d'un coup, j'eus l'impression étrange que l'on m'observait et je me réveillais aussi sec bien que je gardasse les yeux clos afin de tromper le ou les fouineurs que je n'allais pas tardé a mettre dehors sans ménagement pourvu que je les identifiasse tout en restant complètement immobile. Malheureusement pour eux, je les reconnus sans peine quelques instants plus tard car ils mirent a parler a haute et intelligible voix, preuve irréfutable selon moi, que j'avais eu raison de les traiter d'abrutis congénital lorsque nous nous apprêtions a jouer aux cartes et que je m'étais aperçu qu'ils trichaient: c'étaient les triplés. Ces esprits complètement dépourvu de cervelles étaient d'ailleurs entrain de se demander pourquoi je dormais alors qu'il faisait encore jour. Je me retenais de lever les yeux au regard de tant d'ignorance et réussi a me contenir suffisamment pour ne pas leur lancer une réplique cinglante dan la figure. Je réprimais un sourire quand l'un des frères s'interrogea sur mon régime alimentaire..... quel bande de sous développés des méninges ceux là..... Tout d'un coup, je sentis qu'un des triplés s'approchait de moi pour me prendre mon portable mais je ne bronchais pas, cependant. J'aurais bien l'occasion de me venger de leur indiscrétion a un moment plus approprié.... Soudain, je me connectais a l'esprit du frère aîné car le silence qui s'était installé entre les trois imbéciles me paraissais suspect. Lorsque je découvris leur intention de me tuer, je frémis de rage. Ils allaient découvrir de quoi les Vampires de ma famille se chauffaient, si jamais ils mettaient leur projet a exécution bien évidemment car je les trouvais un peu long a la détente. Je décidais donc d'ouvrir les yeux et me redressais sans qu'ils puissent m'en empêcher et déclarais avec un sourire mauvais:

- Surprise..... Bande d'abrutis congénital vous ignoriez que les vampires possèdent une ouïe extrêmement aiguisée n'est-ce pas? Oh..... quel dommage .....

A ces mots je retroussais les lèvres et exposais mes crocs acérés a leur vue.

Sanji Ichi = Merrykcle’ slaves

La jeune fille venait tout juste de se redresser sur son lit, les bras derrière le dos et un sourire plus que haineux sur son visage d’ange. Elle semblait plus que jamais mécontente mais les triplés pouvaient aussi sentir que cela ne lui déplairait pas vraiment de se battre. Mais bon, cela ne les préoccupait pas pour le moment. Il n’y avait pas qu’elle qui était sur les nerfs : ils étaient eux aussi très mal en point. Leurs yeux étaient rouges et gonflés et leur grand sourire était de travers, ce qui leur donnait un incroyable air de psychopathe amnésique. Oui, malgré le fait qu’ils soient tous les trois bel et bien morts, les Seirei étaient toujours sujets aux changements de couleur lors des changements d’humeur soudain.
Mais pourquoi étaient-ils tous aussi énervés ? Peut-être parce qu’ils pensaient que tout ceci était injuste. Ils ne savaient pas pourquoi ils étaient ici, dans quel but ils étaient morts et même comment. Ils ne se rappellent d’aucun moment de leur vie, ne connaissent même pas le visage de leurs parents, leur odeur ou encore où ils vivaient. Pourquoi les autres, pourquoi cette fille, qui était pourtant beaucoup moins sympas qu’eux et qui mentait, faisait souffrir tout le monde, aurait le droit de vivre et de se souvenir de tout ? Pourquoi aurait-elle plus de chance, plus de temps qu’eux n’en ont eu ?! De plus, comment une fille de son espèce pouvait-elle se faire aimer par quelqu’un alors qu’eux-mêmes n’avaient jamais pu s’ouvrir aux autres ? Pourquoi seraient-ils moins bien traités que ces élèves débiles que ne savent même pas combien font trois fois un ?!! Ce n’était pas de leur faute.
Le vampire se leva et, son sourire encore et toujours mauvais scotché sur son visage, elle leur lança, la voix emplie de haine.

« Surprise… Bande d’abrutis congénitaux, vous ignorez que les vampires possèdent une ouïe extrêmement aiguisée, n’est-ce pas ? Oh… Quel dommage… »

Les yeux rouges des triplés, dont la tête était pourtant baissée, s’illuminèrent et les trois fantômes eurent l’impression qu’ils éclairaient peu à peu la pièce quand la lèvre supérieure de Sayuri se releva soudainement, montrant ses longues canines blanches.
Ils étaient immatériels, intouchables, c’était des esprits. Comment pouvait-elle penser qu’elle avait une chance de pouvoir prendre le dessus sur eux ? De plus, ils connaissaient tout d’elle : sa vie, les gens qu’elle fréquentait, les techniques qu’elle connaissait. Tout ça grâce à leur professeure d’histoire, Merrykcle, la personne qu’ils aimaient le plus depuis leur réincarnation. Seule peut-être l’hypnose pourrait marcher sur eux mais ses autres pouvoirs ne lui serviraient à rien, rien du tout, mis à part le fait de se protéger. Et encore… Le pourrait-elle ?
Les triplés ressemblaient de plus en plus à des monstres. Leur corps sombre commençait à s’étirer, à envelopper toute la pièce et leur visage était comme déformé, épais et de couleurs rouge et noir tandis que les objets tournoyaient autour d’eux, comme possédés eux aussi, et semblaient trembler, comme excités d’attaquer, d’être utiles, de répandre le sang.
La chambre de l’étudiante d’honneur était maintenant tout bonnement noire et n’importe quelle créature un tant soit peu normale n’aurait rien vu dans ce foutoir. On aurait dit qu’une large forêt avait pris dans cette chambre, une forêt étroite, touffue qui ne laissait pas repartir les gens de son cœur aussi facilement.
Mais la jeune femme que les Seirei ne distinguaient presque plus à cause de leur colère qui leur embrumait les yeux, n’était pas une de ces créatures normales, presque banales. Les vampires pouvaient voir dans le noir. Mais les vampires pouvaient-ils voir au travers d’esprits énervés, dérangés, maintenant tarés et malheureux, si malheureux ?
Les objets étaient dispersés partout. Ils étaient présents au plafond, au sol, en l’air, sur les côtés. Ils étaient partout. Pourrait-elle tous les arrêtés ? C’était évident. Mais elle ne savait pas que ce qu’ils leur réservaient véritablement n’était pas vraiment cela. Ils avaient juste besoin de temps n’est-ce pas ?
Oui, ils savaient tout d’elle. C’était sûrement cela qui allait lui causer du tort.

Elève du lyçée

Ma chambre étaient littéralement envahie par la présence devenue écrasante des trois frères jumeaux. Ils souffraient, d'une souffrance défiant l’imagination de tous individu normalement constitué. A la fois curieuse de savoir la cause de tant de peine et écœurée par cette douleur a la limite même de ce que j'étais capable d'endurer au vue de l'angoisse que j'avais été obligé de supporter ces dernières semaines a cause de l'état de santé préoccupant de mon père. Malgré tout, je décidais de pénétrer dans l'esprit de l'aîné des triplés afin de découvrir ce que je pouvais faire afin de soulager leur peine. Je découvris donc qu'ils ne gardaient tous trois absolument aucun souvenir datant d'avant leur mort respective. Forte de cette découverte, je décidais de les aider car j'en étais capable: je pouvais fouiller leur mémoire a la recherche de mauvais souvenirs occultés car trop horrible pour être véritablement affrontés au grand jour. Et pour cela, je savais exactement quoi faire et comment. Je respirais donc profondément afin d'essayer de me calmer: il me fallait en effet être totalement détendue si je désirais réussir ce que j'allais entreprendre dans un instant si bien évidemment les triplés consentaient a tenter l’expérience. Étrangement, je n'en doutais pas une seule seconde car j'avais conscience que c'était une des choses qui les tenaient le plus au coeur. Par conséquent, je m'adressais a eux en ces termes que j’espérais dénué de toute agressivité:

-Aussi incroyable que cela puisse vous paraître, je conçois et je comprends votre souffrance. Ça n'a pas du être facile pour vous trois de vous retrouver seules et amnésiques qui plus est coincés sur terre sous la forme d'esprit. Ayant moi même connue la douleur et l'inquiétude durant de longues semaines, je compatis sincèrement. Quoi qu'il en soit, j'aimerais vous venir en aide dans la mesure de mes pouvoirs: je peux éventuellement, grâce a mon pouvoir hypnotique, imposer a votre mémoire, le souvenir de votre vie antérieure, la faire remonter a la surface si c'est ce que vous souhaitez.

Je gardais ensuite le silence pendant un long moment leur permettent ainsi de diriger quelque peu les paroles que je venais de leur adresser.

Sanji Ichi = Merrykcle’ slaves

La jeune femme ayant fini ses belles et douces paroles, les triplés se sentirent pris au dépourvu et, ils ne savaient pourquoi, légèrement angoissés. Le nuage de poussière sembla s’illuminer un peu, rendant la pièce un peu moins noire, mais il ne se dissipa pas pour autant. Les trois esprits réfléchissaient, ne parlant pas même entre eux, sachant très bien qu’ils pensaient exactement à la même chose.
C’était impossible.
C’était complètement impossible que cette fille, aussi vampire ou puissante soit-elle, réussisse à leur faire se remémorer un seul souvenir de leur vie. Tout avait été effacé, ils le savaient très bien : tout. Ils se souviendraient toujours, toute leur soi-disant vie, ce qu’ils avaient éprouvé lorsqu’ils s’étaient réveillés pour la première fois comme cela. Vides, seuls, sans aucun autre sentiment que celui de la fraternité et de l’hébétude. Et cette horrible impression d’avoir oublié ou manqué quelque chose d’important… Puis l’envie de se revoir, de se retrouver et de ne plus se quitter. L’errance qui s’en fut, le soutien moral, l’apprentissage de nouveaux pouvoirs dont ils ne comprenaient rien et… La prise de conscience. Dernière étape qui, sans Merryckle, n’aurait sûrement jamais eu lieu. Ils leur devaient tellement… Mais étaient comme tout le monde et se mentaient à eux-mêmes. Et aux autres, surtout.
Pourraient-ils un jour s’ouvrir entièrement à ces derniers ? Quelle question… Bien sûr que non.
Cette fille essayait encore et toujours de les manipuler, n’était-ce pas à cela que servait son pouvoir ? Eh bien, pensait-elle vraiment qu’ils allaient tomber dans un piège aussi évident ? Sa belle voix douce et mielleuse de petite gamine mignonne ne les aura pas. Pas plus que ses mots, ses phrases, comparables à du baratin pur et simple. Ils voulaient s’en sortir, tout savoir sur eux-mêmes, avant et après « l’accident ». Oui, ils le voulaient, c’était leur problème, leur problème à eux… Ils devaient donc se débrouiller tous seuls. Ils savaient bien que tout le monde se fichait des problèmes des autres s’il n’y avait rien en commun avec ses propres problèmes. Ce vampire ne faisait pas exception, ils n’étaient pas bêtes à ce point-là. Elle avait déjà tellement menti et joué un jeu avec tous les étudiants et les personnes autour. L’avait-elle oublié ? Ils avaient toutes les informations possibles sur elle.
Ils se décidèrent soudainement.
La fumée se dissipait lentement et le contenu de la chambre se reformait de plus en plus. Ce n’était que de la fumée, oui, mais ne dirait-on pas qu’elle souriait avec sadisme ? Etait-elle démoniaque ?

« Qui sait, peut-être que ça pourrait marcher… ? »
« Essayons, non ? »
« Vous êtes sûrs qu'elle va y arriver…? »

Les trois garçons entouraient la jeune fille, ils étaient si proches et encore si écrasés que l’on aurait dit qu’ils comptaient s’enrouler autour d’elle, comme pour lui faire une deuxième peau. Ils avaient parlé d’une voix grave, sombre et si basse que l’on aurait dit un murmure. Ils avaient l’air si sérieux à ce moment-là et tellement malheureux que personne n’aurait pu se douter de ce qu’ils avaient décidé de faire. Les plus jeunes jetèrent un rapide coup d’œil à leur aîné de quelques secondes sûrement et ce dernier soupira, l’air plus accablé que jamais.

« Rentre dans l’esprit de Mamoru. »
« Après tout, c’est le seul avec qui tu l’as fait pour l’instant. »

Ils n’avaient pas l’air de faire d’effort du tout. Ils n’avaient pas l’air méchant non plus. Et ils n’avaient pas l’air d’avoir de mauvaises intentions. Et pourtant, les armes étaient toujours là.
La fumée à l’intérieur du tiroir souriait… N’est-ce pas ?

Elève du lyçée

En entendant la réponse des triplés, je souris. Je pénétrais aussitôt dans l'esprit de Mamoru car je tenais pas vraiment a le faire languir davantage tellement il avait l'air désespéré et malheureux que je décidais de tout faire pour l'aider, lui ainsi que ses frères a recouvrer l'intégralité de leur mémoire. Tout d'abord, je ne distinguais évidemment que le néant puis je tentais de localiser la source de ce vide qui torturait Mamoru depuis si longtemps et de forcer ses anciens souvenirs a remonter a la surface. Je sentis alors qu'il ne croyait pas en une possible réussite de ma part mais je me chargeais de le rassurer:

Ne t'en fais pas, pensais-je, dans l'esprit de l'aîné des triplés, je vais y arriver et je ne te ferais aucun mal. Je ne suis pas aussi sadique que tu le crois, mais uniquement envers mes ennemis. Et comme tu possèdes le privilège de ne pas en faire partie, tu peux donc me faire confiance et te détendre s'il-te-plaît: de cette façon cela sera plus aisé pour moi.

Mes paroles, dans un premier temps, stupéfièrent complètement Mamoru qui resta un instant sans réaction. Je ressentais sans peine le trouble qu'avait provoqué en lui ce que je venais de lui dire. J'attendis quelques secondes, juste le temps qu'il se ressaisisse et finalement consente a se remettre entièrement a moi. Forte de se succès, je m'enhardis et fouillais les moindres recoins de sa conscience brisée par le besoin de savoir et la douleur de ne plus être capable de se souvenir. Soudain, après quelques minutes de recherches infructueuses, je dénichais dans l'inconscient de Mamoru, un souvenir dont lui même ne se doutait absolument pas de l'existence. Avant de faire prendre connaissance a Mamoru de cette information pour le moins miraculeuse, je décidais de le prévenir car j'allais obliger sa mémoire a se rappeler quelque chose qui était sûrement traumatisant puisqu'elle l'avait refoulé là ou même l'aîné des trois frères n'avait pas accé:

J'ai trouvé quelque chose Mamoru. Par contre, j'ignore totalement de quoi il s'agit et cela peut être un élément désagréable de ton passé. De plus, tu vas devoir m'aider a faire remonter a la surface ton souvenir: je dois te prévenir que cet exercice te demandera un gros effort mental et risque d'être douloureux. Alors, désires-tu que nous continuons?

Sanji Ichi = Merrykcle’ slaves

Les deux derniers fixaient d’un regard vide la jeune fille qui, les yeux perdus dans le vague, ne semblait pas les voir. Très concentrée, elle regardait leur aîné, comme si elle mettait toute son énergie pour faire exploser la tête de celui-ci, rien qu’avec la pensée. Mamoru avait hésité à un moment, il s’était demandé s’il fallait vraiment suivre ce plan, ils l’avaient bien remarqué. L’aîné ne devait pas du tout avoir envie que le vampire sache toutes ses pensées, tout ce qu’il avait enduré comme lui savait ce qu’elle avait fait, ce qu’elle avait accompli. Mais il devait juste patienter quelques instants, de sorte à ce que les deux autres puissent faire ce qui était prévu, n’est-ce pas ?
Les armes étant au plafond, à leur droite, à leur gauche et devant eux, la poussière sortit du petit tiroir et recommença à rendre la pièce floue.
* *
*
Les yeux fermés, Mamoru essayait désespérément de se calmer et de ne pas penser à tout ce que tout le monde était en train de faire autour de lui. D’un côté, Sayuri faisait de son mieux pour forcer son cerveau à lui montrer des images sans doute horribles, de l’autre côté, ses deux frères, qu’il aimait et ne voulait perdre, trafiquaient la pièce qu’il ne voyait plus et mettaient tout en place pour détruire la jeune femme. Mamoru n’aimait pas être mis en sandwich comme cela. Il se fichait complètement des sentiments de Sayuri, cela était certain, mais il avait malgré tout une pointe d’espoir envers elle et ses pouvoirs. Mais il ne voulait pas décevoir Masaru et Minoru. Et après tout, ils avaient raison : c’était leur problème, si quelqu’un le résolvait à leur place, ce serait comme s’ils n’avaient aucune force et aucun intérêt. Ils devraient en plus devenir les chiens du vampire et ça, Mamoru ne le tolérerait jamais, les autres non plus d’ailleurs... Il ne voulait devoir quelque chose à personne et il avait tout de même sa fierté. Tout comme ses frères. Masaru beaucoup plus que Minoru mais… Ne parlons pas de cela, il est chiant quand il se vexe… Hum, hum.
Une voix se fit soudainement entendre dans l’esprit de Mamoru, résonnant comme s’il se trouvait dans une sombre, très sombre église dont il ne pouvait rien voir. Une lumière apparut devant ses yeux fermés et il arriva à comprendre ce que lui disait la voix de Sayuri. Il n’était pas son ennemi, c’était cela ? Pourtant, la logique serait l’inverse, non ? Après tout, ils allaient bientôt – enfin, ses frères allaient bientôt – tenter de la tuer. Est-ce que les personnes normales acceptent pour amis les gens voulant les jeter dans un cercueil ?
Mamoru, bien conscient que ses frères allaient lui en vouloir si le plan tombait à l’eau maintenant, se contracta un instant puis, soufflant intérieurement, il fit le vide dans sa tête et concentra toute son attention sur la fille et sur ce qu’elle comptait faire. Essayant d’adopter le point de vue et les sentiments que pouvait éprouver une personne ayant un peu plus de cœur que lui, il sentit un long frisson lui parcourir le dos et trembla légèrement.
Cela faisait quand même quelques minutes qu’il était ici, les yeux fermés à attendre il ne savait qui, il ne savait quoi mais pour lui, cela faisait à peine trente secondes. Il fut donc assez surpris lorsque la voix un peu inquiète mais très douce de Sayuri résonna de nouveau. Elle lui dit qu’elle avait enfin trouvé quelque chose mais…

« Je dois te prévenir que cet exercice te demandera un gros effort mental et risque d’être douloureux. Alors, désires-tu que nous continuons ? »

Douloureux en plus de cela ? Mamoru essaya d’être le plus stressé possible, se mettant encore plus dans la peau de son personnage, voulant être le plus crédible possible… Il était tout de même intéressé mais…
Mais que faisaient les autres ?!!
* *
*
Chacun aux côtés de la jeune fille, il fixait cette dernière, pensifs. Leur regard, empli de dégoût, devenait de plus en plus rouge à limite que l’heure approchait, que les minutes passaient. Cette technique était encore un peu longue mais, grâce à lui, il semblait qu’il n’y aurait pas de problème sur ce point-ci.

« Eh ben… C’est pas trop tôt… »

Que pouvait-on voir dans la chambre à ce moment-là ? C’était simple : rien du tout. Rien du tout oui…
A part quatre yeux rouges… A part le sourire grandissant de ces deux personnes qui n’en étaient pas vraiment… A part la lame tranchante et immense de deux longues épées… De deux épées n’appartenant pas au monde des vivants. Oui, juste cela.

Elève du lyçée

Souffrance. Douleur atroce. C'est exactement ce que je souhaitais a ces abrutis de triplés. Folle de rage, je me préparais a extraire de la mémoire de Mamoru le plus brutalement possible le souvenir de son esprit. Pour moi, il était absolument hors de question qu'il s'en sorte indemne surtout si le souvenir s’avérait être heureux. Esquissant mentalement un sourire sadique, me délectant par avance de l'abominable douleur que je m'apprêtais a infliger a l'aîné des triplés, je fis impitoyablement remonter sans la moindre douceur mais au contraire avec la sauvagerie d'un animal sauvage, le fragment de souvenir que j'avais réussi a localiser. Presque aussitôt, Mamoru hurla de douleur sous la violence du choc et en l'entendant, je me retins a grand peine d'éclater de rire: après tout cet imbécile ne récoltait uniquement que ce qu'il méritait et je ne ressentais absolument aucune compassion que ce soit a son égard ou a celui de ses crétins de frères. Car malheureusement pour eux, je leurs avais fait revivre un souvenir tout simplement ignoble, notais-je, satisfaite. Apparemment, au vue de ce que révélait ce souvenir totalement refoulé, le père des triplés était de son vivant en tout cas une véritable ordure: ivrogne, drogué, violent il battait la mère des trois frères sans montrer la moindre faiblesse. Si moi même j'avais été obligé de subir la présence d'un père aussi tyrannique et pitoyable je n'aurais pas hésité ne serait-ce qu'une seule seconde: je l'aurais saigné comme le porc qu'il était et il ne m'aurait pas ennuyé longtemps. Mais les triplés n'avaient pu réagir et tenter de défendre leur mère puisqu'ils bien trop jeunes a l'époque. Je contemplais, impassible, le visage horrifié de Mamoru, incapable de prononcer la moindre syllabe, de s'exprimer sur ce que je venais de réveiller en lui et en ses frères. Cependant, je ne comptais pas m'arrêter en si bon chemin, je continuais donc a fouiller les moindres recoins de la conscience de Mamoru, dans l'espoir de trouver quelque chose d'encore plus vil. Comble de malchance, Mamoru était tellement troublé par ce qu'il venait d'apprendre qu'il ne parvenait plus a formuler ne seule pensée cohérente ce qui me compliquait réellement la tâche. Au même moment, j'aperçus ses deux frères, les yeux mouillés de larmes, baissés leurs armes, lentement, hébétés. Je sus alors a cet instant précis que je ne risquais strictement plus rien et m’extirpais sans difficulté de l'esprit de Mamoru et déclarais d'un ton bas et féroce:

- Sortez immédiatement de ma chambre sinon je torturerai tellement vos misérables petits crânes que vous sombrerez tous dans la folie et croyez-moi, je n'épargnerai personne, c'est clair?

Sanji Ichi = Merrykcle’ slaves

Les yeux rouges et les pensées complètement embrouillées, Masaru et Minoru ne pouvaient plus bouger tant l’hébétude ainsi que l’angoisse s’étaient emparées d’eux. Ils avaient vu exactement toutes les images que Mamoru avait vues, les unes après les autres, sans pouvoir faire quoi que ce soit. Que s’était-il passé réellement ? Toussant et tremblant, les esprits étaient redevenus les petits garçons craintifs et peureux qu’ils étaient avant leur mort préméditée, luttant contre les larmes qui envahissaient leurs yeux immatériels. Tout le monde s’était déjà demandé si les fantômes pouvaient pleurer. La réponse était juste ici.
Bégayant comme des enfants perdus, déboussolés et abandonnés, les triplés ne pouvaient plus penser ou agir correctement. L’épée que les deux plus jeunes avaient réussi à invoquer était tombée et revenue là où elle avait toujours été, loin, très loin de cette chambre d’étudiant. Que devaient-ils faire, que pouvaient-ils faire ? Juste avant d’avoir reçu la vision de Sayuri (ou de Mamoru peut-être), ils avaient hurlé en chœur, ne pouvant s’en empêcher, victimes de tremblement et de douleur intérieure si atroce qu’elle aurait pu les tuer une seconde fois.
Que s’était-il passé à ce moment-là ? Qui pouvait le savoir ? Ils venaient de ressentir quelque chose d’horrible, de terrifiant et de surprenant. C’était si douloureux, si atroce, si cruel… Ils n’avaient pas pu éprouver ça, étant enfant ! C’était impossible, ce n’était pas leur passé. Cet homme épouvantable, abominable, ils ne pouvaient pas le connaître ! Et pourtant il était apparu là, devant eux, les avait torturé les uns après les autres et ce cri, ce cri de femme leur était parvenu aux oreilles comme si cette dernière agonisait juste à côté d’eux. Quel était cet étrange pouvoir ? Que s’était-il passé pour qu’il arrive ce qu’il venait d’arriver ?
Les triplés, en toussant, faisaient beaucoup de bruit et leurs tremblements incessants n’aidaient rien à tout cela. Ils se tenaient tous les bras, comme s’ils avaient froid ou mal. Leur tête, malgré le fait qu’elle soit intouchable, leur faisait terriblement mal. Des marteaux piqueurs étaient présents dans leur cerveau ainsi que des ciseaux et ou des doigts puissants qui arrachaient, entremêlaient, coupaient, détruisaient leurs nerfs, aussi lentement que possible et avec une violence sans retenue aucune.
Maintenant tous dans une position différente, soit sur le dos, le ventre ou sur le côté, les triplés agonisaient en même temps, aussi silencieusement que possible, la tête sur la moquette froide de la chambre. Ils étaient des fantômes, des esprits, ils n’existaient pas mais sentaient plus que très bien la chaleur qui leur montait à la tête, dans les muscles, dans tous les membres de leur corps.
Qu’avaient-ils subi pour ressentir autant de choses horribles ? Qui était cet homme monstrueux ?! Cela ne pouvait être leur père, non, il n’y avait aucune chance, aucune… Aucune…

« Sortez immédiatement de ma chambre sinon je torturerai tellement vos misérables petits crânes que vous sombrerez tous dans la folie et croyez-moi, je n'épargnerai personne, c'est clair ? »

Comme s’ils ne l’étaient pas déjà. Ils ne pouvaient même plus réfléchir et comprendre cette phrase était vraiment au-dessus de leurs moyens. Ils avaient l’air de petits gosses chialeurs sur lesquelles tous les malheurs du monde s’écrasaient. Etaient-ils plus amnésiques qu’avant ? Tout ce qu’ils savaient c’était que leur tête ressemblait à un soleil qui allait exploser d’une seconde à une autre.
Malgré leur angoisse et leur douleur, les triplés s’écrièrent en chœur.

« Sa-Sa…lope. »

Avant même qu’ils n’aient pu prononcer un seul autre mot ou une seule autre syllabe, les triplés furent mis « en veille » sans leur consentement et seule l’obscurité put s’ouvrir à eux. Le noir était tellement beau… Etait-ce cela mourir une deuxième fois ?
Non, les triplés n’avaient pas encore quitté ce monde et ils allaient bientôt reprendre connaissance. Enfin… Espérons-le…

Elève du lyçée

Je regardais avec une sombre satisfaction la souffrance peignant les visages des triplés désormais inconscients. Puis, je me concentrais afin de rassembler le maximum de ma force mentale afin de les chasser de ma chambre. Lorsque je m'estimais prête, je lançais mon attaque mentale foudroyante droit dans les esprits déjà passablement abîmés ds triplés. Cela produisit, a mon plus vif contentement, l'effet que j'espérais, ils disparurent aussitôt de la chambre accompagnés d'un long sifflement plaintif. Débarrassée une bonne fois pour toute de ces abrutis, je me sentais tout à coup beaucoup plus légère et sereine. Attrapant mon portable qui gisait sur mon lit, je relisais pour la énième fois le message envoyé par ma mère et la joie m'envahit a nouveau toujours aussi puissante. Mon père allait mieux maintenant, il s'en sortirait. Je ne pus patienter une seule seconde de plus: je devais lui parler et m'assurais en personne que tout ceci était bel et bien réel et non encore un de mes habituels rêves virant généralement au cauchemar. J'appelais donc ma mère et celle-ci répondit a la deuxième sonnerie. Il y avait de la chaleur dans sa voix, elle semblait heureuse et détendue, non seulement parce qu'elle s'inquiétait pour moi, me sachant loin d'elle mais également pour la santé de son époux, qu'elle aimait profondément. Je bavardais avec elle durant quelques minutes, sentant que cela lui procurait un immense plaisir de m'entendre. Je ne pus cependant tenir davantage, j'vais trop envie d'entendre enfin la voix de mon père. Compréhensive, maman me le passa sans insister outre mesure. A l'instant même ou j'entendis la voix paternel ayant recouvert une grande partie de sa fermeté témoignant donc a elle seule de son rétablissement, les larmes me vinrent aux yeux sans que je puisse les retenir. Mon père, toujours aussi émotif, me supplia tout d'abord de ne pas pleurer et je savais très bien pourquoi: si je me mettais a pleurer et ce même au téléphone, mon père pleurait lui aussi. Je pouffais de rire a travers mes larmes et mon père bien que vexé se joignit a moi de bon coeur. Je discutais pendant plus d'une heure avec lui, savourant le bonheur de le savoir hors de danger. Nous nous séparâmes a regret et je lui fis la promesse de le rappeler bientôt. Ensuite, épuisée par l'effort que j'avais été obligé de fournir pour chasser ces maudits triplés, je m'étalais sur mon lit et m'endormis instantanément d'(un sommeil sans rêve.

Sanji Ichi = Merrykcle’ slaves

Fin du rp

» école...Je fait quoi moi ici ?
» Présentation de Darkof ^^
» Présentation de Sayuri Akatsuki
» Quelle chaleur... [PV Sayuri Akatsuki]
» Seule dans une grande salle

Ca fait quoi, de mourir ? [PV Sayuri Akatsuki] (suite de la salle de permanence )

Ca fait quoi, de mourir ? [PV Sayuri Akatsuki] (suite de la salle de permanence )

Sujets similaires

Sujets similaires